Logique et Pensée médicale – Jean François Gautier, Docteur en Etiopathie

Pour retrouver un des ouvrages de référence dans l’établissement d’une méthodologie scientifique. Véritable base de la construction du raisonnement causale en étiopathie. Logique et Pensée médicale – Jean François Gautier, Docteur en Etiopathie

Préface :

« Comme l’indiquait Vaugelas dans ses remarques sur la langue française, «  »il y a deux sortes d’usages, un bon et un mauvais. » Il en va de même pour les sciences et les méthodes de la raison. Prise pour une fin en elles-mêmes, Ou sortie du champ de leurs compétences propres, elles tournent à la rhétorique, À la pétition de principe, et manque leur objectif premier qui est d’agir de manière ordonnée sur le réel. La médecine connaît ces travers. Le chirurgien Henri-Mondor le rappeler en 1939 dans la leçon d’ouverture de sa chaire de pathologie chirurgicale:«persuadé, en médecine est plus facile de comprendre, mais comprendre est autrement plus urgent et fécond ».

Jean François Gautier, Etiopathe

Jean-François Gautier, dans le présent ouvrage, cette année le même objectif : définir le «bon usage», Et les voies de la  compréhension. Il s’est attaché à montrer comment, dans la genèse et l’épanouissement d’une science, certaines règles de penser adviennent par nécessité, et comment, dans la médecine, on achoppa au respect de ces règles.

Les raisons en sont diverses, elle relève des intérêts privés, des querelles de pouvoir, ou de la subordination dans laquelle la médecine a toujours maintenu le travail de la main, et la logique mécaniste qu’il suppose. Cela appartient  à l’histoire. Il est aussi important de montrer pourquoi, par-delà ces impasses de circonstance, il est possible de continuer à penser rectement en médecine. Jean-François Gautier formule à ce propos trois règles de base, qui président à l’examen ordonné d’une pathologie : il faut en comprendre la localité anatomique, la légalité physiologique et la généricité causale.

Tout peut paraître simple ainsi annoncé, et pourtant ces trois règles sont les choses du monde des moins partagées en médecine. Les épistémologies les plus aléatoires se disputent le marché. Acupuncture, homéopathie, manipulations, phytothérapie, allopathie prospère dans le plus grand désordre. Les autorités sanitaires taillent dans ce qui est remboursé, ce qui le fut, ce qui ne le sera plus, sans jamais arbitré sérieusement entre science et non science : elles n’en ont ni des moyens ni le pouvoir.
Jamais il ne fut plus nécessaire qu’aujourd’hui d’apprendre à penser, non pour persuader mais, comme le disait Mondor, pour comprendre. Le temps n’est plus aux aléas de l’empirisme, fût-il bien conduit. Une thérapeutique efficace, c’est d’abord une théorie correcte de la pathologie qu’on veut réduire et il faut savoir la construire.
Ce n’est pas l’un des moindres motifs d’étonnement, pour les étiopathes, de voir combien les patients qui viennent les consulter ont déjà connu d’échecs répétés dans les traitements médicaux. Rien ne sert, à cet égard, de mettre en doute l’habileté ou la compétence de tel ou tel praticien en particulier. Le plus souvent, c’est une manière de penser propre à toute une profession qui se trouve en accusation. Les antalgiques resservis jusqu’au vertige, les antibiothérapies récidivantes, les kinésithérapie virant à la rengaine : autant de pseudo traitements qui révèlent une impuissance foncière à comprendre les pathologies par le moyen d’une logique causale menant à la prescription d’un traitement causal.
Ainsi, le caractère majeur de la faillite médicale moderne réside moins dans un manque de techniques ou de moyens – jamais ils n’ont été si important, que dans un cruel déficit de logique et de pensée claire. À faire et refaire des gammes en biologie cellulaire, en biochimie, en génétique, on peut devenir un virtuose de ces sciences, sans pour autant jamais parvenir à une application de cette virtuosité à la médecine vraie, c’est-à-dire au diagnostic causal, à l’étiopathogénie et à la thérapeutique.
En physique comme en biologie, nous assistons depuis de nombreuses années à une rationalisation permanente, à une exigence de modélisation du détail qui, dans les sciences abstraites, fait perdre de vue les paradigmes généraux et, dans les sciences techniciennes ou d’application, oublie l’horizon du réel. Entre les deux écueils permanents que sont l’attrait du singulier et l’obsession de l’universel, il y a place pour une dynamique de la contingence qui satisfasse non seulement les exigences de la raison mais aussi et surtout celles de l’expérience.
Une méthode, étymologiquement, c’est un chemin. Dès lors qu’elle ne marche plus, elle se trouve d’elle même condamnée. Et ceci n’est pas un constat d’opinion dont il n’y aurait rien à conclure; comme l’indiquait Bachelard,  » la condamnation d’une méthode est immédiatement, dans la science moderne, la proposition d’une méthode nouvelle, d’une jeune méthode ».
En d’autre terme, le temps est venu d’une rupture épistémologique claire, qui ouvre la science médicale à d’autre méthodes, à d’autres analyses, à une approche plus rigoureuse et principalement causale de la pathologie et de la thérapeutique. Les progrès ne viendront pas d’une application maladroite à la médecine des théorèmes des autres sciences, mais bien de l’édification d’une science différente qui, avec la littérature classique, possède un immense réservoir d’observations qui attendent d’être traitées et classées méthodiquement. S’il faut étendre les applications des vieux concepts de la clinique et de la chirurgie, c’est dans le sens même de ces concepts que le travail doit d’effectuer, et non en s’acharnant à les déformer par le recours aux critères obvies de sciences différentes, qui n’ont pas le même champ d’expérimentation, ni les mêmes critères d’analyse et d’efficacité.
Tel est l’objectif de l’étiopathie. Tel est, aussi, le sujet de ce petit livre vigoureux, parfois polémique, souvent incisif, qui répond à l’objectif pédagogique et formateur des précis d’étiopathie. Pour les praticiens, il fécondera une salutaire reformulation ce qu’ils savent. Pour les étudiants, il montrera combien il est indispensable de se frotter aux servitudes de la logique. C’est à cette haute école des nécessités premières qu’on apprend à penser librement, dans le respect de l’héritage acquis, et pour le plus grand bien des patients qui, moins que des théories, attendent de nous le soulagement de leurs maux, qui est notre premier devoir. »
Christian Trédaniel, fondateur de l’étiopathie.

En couverture :

Ce travail examine les étapes constitutives des méthodologies scientifiques, et se demande pourquoi la médecine n’a pas su, ni n’a put, constituée rationnellement mais savoir quelle fille. Sur cette base, l’auteur montre la spécificité et la scientificité de la méthode éducative, tendre la lecture de la clinique que dans l’utilisation de la physiologie, ou l’analyse des processus génériques des maladies.
L’auteur, Docteur en philosophie et en étiopathie, Jean-François Gautier enseignent aux facultés libres d’étiopathie de Paris de Bretagne et de Toulouse.

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